Interview Photographe B. Claude à Bourges - Cher


1. Quel a été votre parcours ?

Un peu compliqué, je dois l'avouer. J'ai (re)pris la photo assez tardivement pendant que je gérais une entreprise (NLDR - qui n'avait rien à voir avec l'image) mais je me suis passionné à fond. A l'époque, c'est une parution de huit pages dans Chasseur d'image qui m'a fait connaître auprès de certaines agences parisiennes. J'ai alors sauté le pas du professionnalisme. Jonglant des grands prix de F1 aux plateaux de télé (Le Cercle de Minuit avec Michel Field, entre autres), des studios pour les portraits d'artistes aux travail d'illustration générale. J'ai eu la chance de rencontrer un très grand photographe de mode qui m'a proposé d'être son assistant et auprès de qui j'ai énormément appris.Je me suis un peu éloigné de tout cela au moment du grand chambardement des agences photo pour travailler en province et, progressivement, me tourner vers le développement de sites web.Mais la photo est la plus forte, et j'ai profité de la construction d'une maison pour y intégrer un tout nouveau studio qui me permet aujourd'hui de revenir à ma passion (et mon métier) et de réaliser peu à peu le fruit de mon imaginaire trop longtemps bridé.

2. Quel but pour vos images ?

J'ai un statut de photographe-auteur et je me tourne principalement vers la publication de tirages d'art de très haut de gamme en série limitée avec certificats et garantie de traçabilité. Pour cela, je me suis formé et j'ai investi pour obtenir l'agrément DIGIGRAPHIE® (By EPSON®), technique qui utilise des encres et des papiers très spécifiques et qui assurent une conservation optimale dans le temps supérieure aux tirages argentiques, ainsi qu'une régularité et une exactitude des résultats conforme aux originaux.
Je suis d'ailleurs en train de finaliser la mise en ligne d'un site de vente de ces tirages (http://www.bellesimages.net)
Je présente également mes images dans diverses expositions.

3. Rémunérez vous vos modèles ?

Cela dépend. Je réalise des books pour certains modèles et, dans ce cas, je me fais en principe payer. Mais, si le modèle en a envie et correspond à un ou plusieurs projets qui me trottent dans la tête, alors, non seulement je ne fais pas payer, mais en plus, les modèles sont intéressées au produit de la vente de leurs tirages (et je calcule les prix de mes travaux sans jamais les brader comme, malheureusement, cela se voit trop souvent).