Interview Photographe R. Emmanuel à MALESHERBES - Loiret


1. Comment es-tu venu à la photographie ?

Même si j'ai toujours aimé prendre des photos, passer au monde du "reflex" a été un pur hasard de la vie. J'ai toujours pratiqué un sport dans ma vie : football, judo, tennis de table, tennis, VTT, volley-ball, basket-ball. Mais, en 2014, j'ai fait une lombalgie où j'ai été arrêté 4 jours, les seuls jours d'arrêt de toute ma vie. J'ai donc décider de cesser toute activité sportive pendant un an afin de reposer mon corps. Mais que faire pour m'occuper car le sport a toujours occupé une part importante de ma vie. Un jour, ma collègue qui pratiquait depuis longtemps la photographie m'a demandé de lui chercher du matériel photo sur le Bon Coin. C'est alors que je suis tombé sur une annonce très alléchante : un boitier Nikon expert au tiers de sa valeur !!! C'était juste avant Noël, j'ai craqué... Je me suis fait le plus beau cadeau de toute ma vie, c'est donc ainsi que ma passion pour la photo est née...

2. Quel a été ton parcours photographique ?

J'ai commencé la photo en 2015. Je me suis donc inscrit dans un club photo afin d'apprendre les bases et surtout afin de pouvoir faire des sorties et appliquer la théorie. Je ne suis resté que 2 mois car les activités du club ne correspondaient pas à mes attentes. J'ai donc décider de m'autoformer par le biais des ouvrages, des tutos sur youtube, des forums...

3. Quels sont tes sujets de prédilection ?

Ayant vécu toute mon enfance à la campagne dans la Meuse et ayant des parents amoureux du jardinage et membres actifs de la LPO, mes premiers sujets ont donc été les oiseaux et les fleurs. Puis, petit à petit je me suis ouvert aux paysages, à l'architecture, et depuis peu à l'urbex et au portrait.

4. Pourquoi allier l'urbex et le portrait ?

Encore une fois, un pur hasard !!! Ce sont 2 domaines que je m'étais juré ne jamais aborder. Je trouvais l'urbex moche et inintéressant mais je n'en avais comme vision que de vieilles usines abandonnées et taguées. Je m'étais déjà essayé au portrait en 2017 grâce à une amie photographe spécialiste de cette discipline et qui m'avait invité à 2 des ses shootings. J'ai fait quelques clichés mais cela ne m'avait pas vraiment passionné. Puis, en 2019 lors d'un salon photo dans lequel j'exposais, il y avait un atelier portrait dans lequel des personnes pouvaient se faire tirer le portrait par les photographes présents. J'ai donc jouer le jeu et j'ai photographié quelques jeunes modèles dont une qui s'est avérée être la fille d'un couple qui venait d'acquérir un château abandonné et très connu dans le monde de l'urbex. Ses parents m'ont donc proposé de faire un shooting de leur fille dans ce fameux château. Mon regard sur l'urbex et le portrait avait, à ce moment là, donc radicalement changé. Début 2020, j'ai approfondi ma découverte de l'urbex et du portrait afin de me lancer un nouveau défi photographique : candidater à un festival photo dédié à la femme. Quel meilleur défi que d'unir un lieu froid, glauque et peu ragoûtant avec la beauté et les formes sensuelles du corps féminin !!!

5. Quelle est ta démarche photographique ?

J'ai toujours à cœur de "sublimer" mon sujet et ce, quel qu'il puisse être. J'essaie de capter ou de créer une ambiance afin d'y apporter une petite touche de "poésie" voire parfois de "féerie". C'est pour cette raison que j'aime beaucoup shooter au lever ou au coucher du soleil pour avoir les plus belles lumières. J'aime jouer avec les contre-jours, les ombres chinoises, le clair-obscur, les formes, les perspectives...