1. C'est quoi, pour toi (enfin, pour moi... enfin, tu vois, quoi), c'est quoi "être photographe"?
Avant d'"être photographe", il faut d'abord photographier, en quantité : essayer, tester, déclencher, observer, pleurer, jeter, réessayer, recommencer. Alors, on commence à savoir ce que l'on aime, ou ce qu l'on veut photographier. On se focalise un peu plus, et là, alors, on commence le processus d'"être photographe", quand il y a un objectif (haha !), un but, derrière la photo.
2. Penses-tu qu'"être photographe", c'est à la portée de tout le monde ?
Bien sûr, tout le monde peut-être pas, mais une majorité oui. Il suffit d'un smartphone, pour commencer.
Ensuite, oui, c’est à la portée de tous ceux qui ont besoin de s'exprimer ou de faire passer un message. La photo, c'est un peu comme un journal intime : on commence par écrire plus profondément pour soi, avant de l’écrire, peut-être un jour à quelqu'un. Si nos photos nous parlent à nous, d'abord, c’est déjà une réussite.
3. Qu'est-ce que la photographie t'apporte ?
Dès que j'ai l'objectif devant les yeux, je rentre dans une sorte de bulle, mais qui serait ouverte sur le monde extérieur.
L'objectif joue vraiment le rôle de filtre, entre ce que je vois et ce que j'en perçois. C'est une prise de recul immédiate. Mais aussi, dès que je suis en shooting, je me retrouve dans un état un peu bizarre : je plane sur les images, je m'évade les pieds sur terre, je crois que c'est le mélange de concentration, de création, et d'écoute qui fait cet effet. C'est très méditatif, comme activité, mais méditatif genre actif, hein !
4. Tes domaines de prédilection, pour les shootings ?
Tous !
J'adorerais faire davantage de portraits de rue, mais je n'ose pas encore, ni "voler" leur visage aux gens, ni leur demander une photo. On dirait pas comme ça, je suis plutôt sauvage. Sauvage sociable, d'accord.
J'ai une grosse préférence pour la photo macro et le noir et blanc. Et puis les chevaux, bien sûr.